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Hugues de FouilloyHugues de Fouilloi | Hugo de Folieto | Hugo Foliotensis | magister Hugo de Sancto Laurencio
BiographieNé au début du XIIe siècle — Mort entre 1172 et 1174 Il est né au sein d'une famille de petite noblesse, les seigneurs de Fouilloy, qui ont reçu leurs terres en fief de l'abbaye de Corbie. Il avait deux frères chevaliers, qui sont mentionnés comme dans un certain nombre de chartes du cartulaire. Hugues explique, dans la dédicace du Traité des oiseaux, qu'il était clerc avant de devenir chanoine. Sa famille étant vassale de Corbie, on peut penser que c'est là qu'il a fait sa cléricature. Très vite il entre à Saint-Laurent (vers 1120), qui n'était alors une petite communauté de quatre chanoines et trois convers, vivant dans le dénuement le plus total sous la direction d'un ancien ermite, Olric. Mais très vite la communauté va croître, ainsi que la renommée de notre auteur. C'est ainsi qu'en 1132, Saint-Laurent est devenu trop étroite pour accueillir la foule des nouveaux arrivants, et le prieuré est obligé de fonder une dépendance appelée Saint-Nicolas de Régny. Hugues en prend immédiatement la tête et obtient ainsi son premier poste de prieur, alors âgé d'à peine trente ans. Un peu plus tard, vers 1150, on lui propose même de prendre la tête des chanoines de l'Abbaye Saint-Denis de Reims. C'est une fondation royale très importante, tant pour son autorité spirituelle et temporelle que pour sa richesse, ce qui témoigne du crédit dont Hugues jouissait déjà à l'époque. Mais il va refuser cet honneur, prétextant n'être pas un assez grand personnage pour pouvoir accepter cette dignité. Il ajoutera surtout que cela l'aurait obligé à renoncer à son vœu de pauvreté, ce qui allait à l'encontre de sa vocation. Qui plus est, deux ans plus tard, en 1152, il prendra la tête de sa communauté, qu'il dirigera finalement jusqu'à sa mort. Son œuvre littéraire est principalement constituée de traités exégétiques et moraux toujours destinés à un religieux nouvellement converti ou à un chef de communauté récemment institué dans ses fonctions, qui a demandé à Hugues de l'éclairer sur les implications morales de sa nouvelle condition. Le fait que les destinataires premiers de ses traités soient inexpérimentés dans les domaines sur lequel il lui demandent de gloser, a incité Hugues à écrire dans un style que l'on peut qualifier de scolaire. Ses livres montrent donc une écriture souvent très colorée, fondée sur des allégories traditionnelles du monde monastique dont la valeur édifiante fait partie des poncifs de la littérature religieuse. Le but d'Hugues n'était pas de faire oeuvre originale, mais d'inculquer les bases de la pensée et de l'éthique religieuse à des personnes qui ne les avaient pas encore acquises. Il fait donc tout pour faciliter la compréhension et la mémorisation de ces principes, ce qui donne des ouvrages souvent assez courts, écrits en prose rythmique, suivant un plan bien découpé et très méthodique. Dictionnaires et encyclopédies Œuvres: Bibliographie
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